Le premier ressort de la dynamique Supersec est le postulat suivant : le produit séché (considérons le champignon) n’est pas un pis-aller du produit frais, mais plutôt une version amplifiée de ce produit. Il n’est pas moins, mais plus.
A partir de cette idée, agissant comme un prisme, différentes notions fortes nous sont apparues, définissant aujourd’hui le concept global « Supersec ».
De notre point de vue, disons l’étal d’un maraîcher à Bruxelles, l’offre de produits sauvages ou naturels est plutôt limitée. A bien y regarder, nous constatons que même sur les marchés de gros, la variété des champignons proposés, et bien souvent leur qualité, est en nette régression (contrairement à leur prix, et sur les dix dernières années), sous l’effet conjoint et supposé de la pollution et de la gestion parfois contestable des espaces forestiers. L’un des effets indirect de cette raréfaction est le développement de la culture, qui est à la base une option positive, mais pas suffisante.
Nous savons aujourd’hui que la productivité de la nature est directement liée à son niveau de biodiversité. Nous avons donc cherché (ou plutôt trouvé) des Supersites où ce niveau de biodiversité est observable, et des contacts locaux pour mettre en œuvre les moyens techniques d’exploiter cette productivité et cette diversité naturelle sans les affaiblir. Nous avons convenu d’en prélever une part, partageant avec l’ours, le lièvre, la tortue, le berger et ses brebis, et les cueilleurs des différents villages.
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